Histoires olympiques

L'apogée des Jeux

Pendant 200 ans, les Jeux étaient réservés exclusivement aux Grecs. En 576 avant J.C., ils sont ouverts aussi aux colonies grecques. A partir de 572, la Grèce entière se réunit à Olympie chaque fois que 99 mois lunaires sont révolus depuis les précédents Jeux. La date était fixée plusieurs mois à l'avance et 3 notables de la cité allaient en porter la nouvelle. N'importe qui pouvait y assister sauf les femmes, mais pour participer il fallait être grec. En 468, la durée des Jeux est portée à 5 jours. Les enfants furent eux aussi admis à participer aux Jeux dans 3 épreuves : la lutte, la boxe et la course.

Dès la fin de chaque compétition, le juge entoure le front de l'athlète victorieux d'un bandeau de laine rouge et lui remet des rameaux. Le dernier jour des Jeux, les vainqueurs, assemblés devant le temple de Zeus, reçoivent solennellement une couronne d'olivier. Mais l'aurige, conducteur de char, se contente du simple bandeau de laine. La couronne, la gloire et les honneurs reviennent au propriétaire de l'attelage. Une victoire à Olympie était considérée comme un honneur suprême et, quand ils rentraient chez eux, les vainqueurs étaient considérés comme des demi-dieux, ils étaient honorés par les artistes de leur cité qui devenait alors protégée par les dieux. En plus, ils étaient financièrement à l'abri pour le restant de leur vie.

L'origine des médailles vient de Philippe II (382-336 av. J.-C.), roi de Macédoine, qui a frappé monnaie afin de commémorer sa victoire équestre à Olympie, en 356 avant Jésus-Christ, l'année de la naissance de son fils Alexandre.

En 364, pour la première fois dans l'histoire olympique, la trêve est rompue. Les Arcadiens s'emparèrent d'Olympie. Mais la colère de tous les Grecs fut terrible, et les Arcadiens furent punis et exclus des Jeux.

L'apogée des Jeux coïncide avec celle de la Grèce, mais le déclin de celle-ci va entraîner aussi celui des Jeux, d'une manière irréversible.