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Histoires olympiques
Sports d'hiver
bobsleigh, combiné nordique, hockey sur glace, patinage artistique, patinage de vitesse, saut à ski, ski alpin, ski nordique
Sports d'été
athlétisme, aviron, basket-ball, boxe, canoë kayak, cyclisme, équitation, escrime, football, gymnastique, haltérophilie, handball, hockey sur gazon, lutte, natation, pentathlon moderne, plongeon, polo, tir, voile, water-polo
Concours d'art
architecture, littérature, peinture, reliefs et médailles, sculpture
Les installations utilisées lors des Jeux de Berlin en 1936 étaient toutes neuves et réparties sur un terrain de 150 hectares. Toutes les épreuves pouvaient s'y dérouler, sauf l'aviron et la voile.
Pour la première fois, la flamme olympique était allumée en Grèce, et ramenée sur le théâtre des Jeux avec une torche par un système de relais. La flamme est allumée sur l'autel du stade olympique à l'intérieur même du sanctuaire historique d'Olympie par des femmes vêtues comme les anciennes prêtresses grecques. Elle est allumée par les rayons du soleil concentrés par un miroir parabolique.
Le régime politique alors en place en Allemagne conduisit à des tentatives de déplacement des Jeux, de boycott et aussi l'organisation d'une manifestation parallèle à Barcelone, les "Jeux du Peuple". Ceux-ci furent annulés au dernier moment car la guerre civile espagnole éclata la veille de l'ouverture de ces Jeux du Peuple.
Les IVes Jeux d'hiver ont une nouvelle fois eu lieu dans le même pays que les Jeux de l'Olympiade, et ceci pour la dernière fois.
La grande nouveauté de ces Jeux d'hiver fut l'apparition d'épreuves en ski alpin. Les hommes et les femmes disputaient en effet une épreuve combinée additionnant les temps d'une descente et d'un slalom. Ce fut le 2e sport hivernal à s'ouvrir aux femmes. En ski nordique, il fut ajouté une épreuve de relais sur 4 fois 10 km.
A Berlin, trois nouveaux sports entrèrent dans le monde olympique. Il s'agit d'abord du canoë-kayak, qui proposait 9 épreuves, toutes en eau plate et masculines. Ensuite, le basket-ball et le handball venaient augmenter le nombre de sports d'équipes. La compétition de handball se jouait selon une formule aujourd'hui obsolète : les équipes se composaient de 11 joueurs et les rencontres se jouaient en plein air. la version moderne du handball, à 7 joueurs en salle, prendra sa place au programme olympique en 1972.
Deux sports d'équipes supplémentaires faisaient leur retour : définitivement pour le football et pour la dernière fois en ce qui concerne le polo.
Les épreuves d'athlétisme et les JO en entier furent marqués par la performance du noir américain Jesse Owens. Il réussit en effet à remporter les médailles d'or du 100 et du 200 mètres, du saut en longueur et du relais 4 x 100 mètres, devant les yeux d'un certain Adolf Hilter. Celui-ci quitta d'ailleurs le stade pour éviter de devoir serrer la main à Owens.
Les épreuves d'haltérophilie furent l'occasion pour l'égyptien Hadr Sayed El Touni de mettre fin aux doutes qu'avaient les autorités sur la véracité de ses performances. En effet, il remporta le titre en catégorie poids moyens, en battant le record du monde et en soulevant 15 kg de plus que le gagnant de la catégorie supérieure, les mi-lourds !
Un autre homme fort de ces Jeux de 1936 fut le lutteur estonien Kristjan Palusalu, qui réussit l'exploit de remporter le titre olympique en lourds dans les deux styles de lutte, en libre et en gréco-romaine.
L'épreuve féminine de plongeon fut elle aussi historique, puisque l'américaine Marjorie Gestring remporta le titre olympique au tremplin à l'âge de 13 ans. C'est la plus jeune championne olympique de l'histoire des Jeux.
On vit aussi réapparaître en gymnastique une épreuve féminine, qui était déjà présente en 1928, c'est-à-dire un concours général par équipes. C'est aussi en 1936 que le programme masculin de gymnastique allait être définitivement fixé, avec un concours général individuel et par équipes, et 6 agrès : anneaux, barre fixe, barres parallèles, cheval d'arçon, exercices au sol et saut de cheval.
L'épreuve de saut d'obstacles par équipes reprenait sa place parmi les épreuves d'équitation, qui adoptèrent également leur forme définitive. Une épreuve de tir au pistolet compléta le programme du tir.
En escrime, l'épreuve d'épée fut le théâtre d'une grande innovation : pour la première fois, des signaux électriques aidaient le président de jury (l'arbitre) à juger de la validité des touches sans l'aide d'assesseurs.
Durant ces jeux de la XIe Olympiade, la réalisatrice allemande Leni Riefenstahl tourna ce qui est considéré comme le plus grand film de l'histoire olympique : Olympia. Elle mélangea les images des compétitions, de la foule, et de la hiérarchie nazie pour obtenir un chef d'œuvre du cinéma, primé à la Mostra de Venise en 1939. Ce film laissa un témoignage inoubliable des très réussis, mais aussi très controversés, Jeux de Berlin.
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