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1988 : Seoul et Calgary

Sports d'hiver
biathlon, bobsleigh, combiné nordique, hockey sur glace, luge, patinage artistique, patinage de vitesse, saut à ski, ski alpin, ski nordique


Sports d'été
athlétisme, aviron, basket-ball, boxe, canoë kayak, cyclisme, équitation, escrime, football, gymnastique rythmique et sportive, gymnastique, haltérophilie, handball, hockey sur gazon, judo, lutte, natation, natation synchronisée, pentathlon moderne, plongeon, tennis, tennis de table, tir, tir à l'arc, voile, volley-ball, water-polo

En accueillant les XVes Jeux d'hiver à Calgary, le Canada devenait le 6e pays hôte à la fois des Jeux de l'Olympiade et des Jeux d'hiver depuis 1896.
Pas moins de 7 nouvelles épreuves étaient ajoutées au programme. Les épreuves de ski alpin prenaient de plus en plus d'importance, avec la création du super-G et le retour du combiné descente-slalom, et ce à la fois pour les hommes et les femmes. La parité du nombre de disciplines masculines et féminines continuait à être respectée du côté des épreuves alpines.
Deux épreuves par équipes étaient créées. La première en saut à ski où l'on additionne les résultats des sauteurs de chaque équipe. La seconde en combiné nordique, où l'addition des performances en saut de chaque coéquipier permet de connaître l'avantage en temps de chaque équipe au départ de l'épreuve de ski nordique, courue sous forme de relais.
Une 5e épreuve féminine se courait en patinage de vitesse, comme chez les hommes, le 5000 mètres.

Durant cette olympiade, une sportive est-allemande réussit un exploit unique. Christa Rothenburger remporta en effet 2 médailles en patinage de vitesse, 1 en or et 1 en argent, et remporta quelques mois plus tard à Seoul la 2e place lors de l'épreuve féminine de vitesse sur piste en cyclisme. C'est la seule athlète à ce jour, hommes et femmes confondus et tous sports confondus, à avoir remporté des médailles aux Jeux de l'Olympiade et aux Jeux d'hiver lors de la même olympiade.

A Seoul, pour la première fois depuis 12 ans, la grande famille olympique était enfin réunie dans sa quasi-totalité. Il ne manquait à l'appel qu'une dizaine de comités olympiques. On tourna pour la première fois autour des 10000 athlètes, qui représentaient environ 160 pays !

Les épreuves d'athlétisme furent marquées par des problèmes de dopage, notamment sur 100 mètres. Le canadien Ben Jonhson fut disqualifié le lendemain de sa victoire au profit de Carl Lewis, et on émit des doutes sur les performances exceptionnelles de l'américaine Florence Griffith-Joyner, que son décès subit à l'âge de 39 ans en 1999 n'ont certainement pas levés.
Les courses de demi-fond et de fond virent la domination des coureurs kenyans. Une nouvelle épreuve féminine fut disputée, le 10000 mètres. La belle-sœur de Florence Griffith-Joyner, Jackie Joyner-Kersee remporta l'heptathlon et le saut en hauteur, devenant ainsi la première femme à remporter un concours d'épreuves combinées et une épreuve individuelle au cours des mêmes JO.

Les tournois de boxe furent entachés de nombreuses décisions plus que litigieuses et de nombreux incidents impliquant notamment les sud-coréens. Suite à cela, le CIO menaça de retirer la boxe du programme olympique si rien n'était fait pour rendre les décisions plus impartiales. A Barcelone, 4 ans plus tard, fut introduit un système électronique de comptage des points.

Quelques sports connaissent des modifications de programme. Ainsi, en aviron, le quatre de couple perd sa barreuse, l'épreuve toutes catégories est abolie en judo.
A l'opposé, dans les piscines, les épreuves de natation s'enrichissent du 50 mètres nage libre pour les hommes et les femmes, les stands de tir voient se dérouler les épreuves masculines et féminines de pistolet à air comprimé, sur les pas de tir à l'arc les archers se mesurent aussi par équipes en plus des épreuves individuelles, et sur le plan d'eau de la voile on assiste à la première épreuve exclusivement féminine, le 470.
On notera aussi la création des tournois de tennis de table, en simples et en doubles chez les hommes et les femmes. Les épreuves furent dominées par les représentants asiatiques. Son grand frère, le tennis, fait son retour aux JO après 64 ans d'absence, en proposant les mêmes épreuves que le tennis de table. La gagnante du simple dames, l'allemande Steffi Graf, remporta aussi en 1988 les Internationaux d'Australie, de France (Roland Garros), d'Angleterre (Wimbledon) et l'US Open, et réalisa ce qu'on a alors appelé le "Golden Chelem".

En plongeon, la grande vedette fut l'américain Greg Louganis, qui remporta pour la seconde fois consécutive les épreuves de tremplin et de haut-vol. Pourtant il avait été victime d'un spectaculaire incident lorsque sa tête toucha le tremplin au cours des éliminatoires. Alors qu'on craignait qu'il ne pût continuer la compétition, il revint pour effectuer son dernier plongeon avec le crâne bandé. En 1994, il révéla son homosexualité, et en 1995 il avoua sa séropositivité, qui datait d'avant les Jeux de Seoul, où il saigna dans la piscine...
Dans les bassins de natation cette fois, l'allemande de l'Est Kristin Otto remporta 6 médailles d'or, ce qui est un record dans les épreuves féminines de natation pour une seule édition des JO. Elle remporta 2 titres en relais, 2 en nage libre, 1 en dos et 1 en papillon. Les allemandes de l'Est remportèrent au total 22 médailles sur 41 possibles.
L'américain Matt Biondi remporta 5 médailles d'or, 1 d'argent et 1 de bronze, manquant de peu d'égaler la performance de Mark Spitz en 1972. Dans le 100 mètres papillon, il fut battu par Anthony Nesty, qui remporta la première médaille olympique de son pays, le Surinam.

En escrime, le fleuret féminin fut dominé par les allemandes de l'Ouest qui réalisèrent le triplé en individuel et remportèrent bien entendu l'épreuve par équipes.
Sur les parquets du tournoi masculin de basket-ball, les Etats Unis, qui présentaient encore une équipe universitaire, furent battus en demi-finale par les soviétiques. Par contre ils prirent leur revanche en volley-ball en remportant le titre devant ces mêmes soviétiques.

Pour la première fois depuis 16 ans, le monde sportif avait pu se retrouver uni pour participer aux Jeux de l'Olympiade. Mais on assista aussi à la multiplication de cas de dopage avérés, ce qui n'était pas toujours le cas auparavant, même si de nombreux doutes existaient.


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  © Michel RELET 2000-2002.
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