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1920 : Anvers

Sports
athlétisme, aviron, boxe, cyclisme, équitation, escrime, football, gymnastique, haltérophilie, hockey sur gazon, hockey sur glace, lutte, natation, patinage artistique, pentathlon moderne, plongeon, polo, rugby, tennis, tir, tir à l'arc, voile, water-polo


Concours d'art
architecture, littérature, peinture, sculpture

Après l'épisode tragique de la Première Guerre Mondiale, qui avait coûté la vie à des millions de personnes, et parmi elles de grands sportifs, les Jeux Olympiques reprenaient leurs droits à Anvers. Les conditions étaient difficiles car la Belgique avait terriblement souffert de la guerre et était encore en pleine reconstruction.

Anvers accueillit un nombre record de nations (29) et de sports (23) depuis 1896. Certains pays, situés parmi les perdants de la guerre, étaient exclus des Jeux. D'autres pays nouvellement créés ou nouvellement indépendants faisaient leur apparition.

Une grande première fut instaurée à Anvers : le serment olympique. Le premier à le lire fut le belge Victor Boin. Voici ce qu'il lit : «Nous jurons de participer aux Jeux Olympiques dans un esprit chevaleresque, pour l'honneur de notre pays et la gloire du sport». Deux modifications sont intervenues dans les années 1960 : le mot "jurons" a été remplacé par "promettons" et l'expression "pour l'honneur de notre pays" par "pour l'honneur de notre équipe".
Actuellement le texte est le suivant :

«Au nom de tous les concurrents, je promets que nous prendrons part à ces Jeux Olympiques en respectant et en suivant les règles qui les régissent, dans un esprit de sportivité, pour la gloire du sport et pour l'honneur de nos équipes»

En plus du serment des athlètes, ces JO furent le théâtre d'une autre grande première. Le drapeau olympique est en effet hissé pour la première fois dans le cadre des Jeux Olympiques. Il a été conçu par Pierre de Coubertin lui-même en 1913. L'entrelacement des anneaux traduit l'amitié et la bonne volonté de tous les peuples.
Traditionnellement, on associe chaque couleur à un continent : bleu pour l'Europe, noir pour l'Afrique, rouge pour les Amériques, jaune pour l'Asie et vert pour l'Océanie. De plus, les cinq couleurs des anneaux plus le fond blanc permettent de reconstituer les drapeaux de toutes les nations.

Lors des Jeux d'Anvers, un nouveau sport fait son apparition : le hockey sur glace. Avec le patinage artistique, c'est le deuxième sport traditionnellement hivernal admis aux Jeux Olympiques. On se prépare alors à une grande évolution pour la prochaine olympiade.

Le patinage artistique réapparaît au programme olympique après une première apparition en 1908, et ne quittera plus le programme par la suite avec la naissance des Jeux d'Hiver. C'est un des sports comportant des épreuves féminines, en solo, et en couple, en plus du solo messieurs.
Six autres sports font leur retour au programme, parmi lesquels trois sports collectifs : le hockey sur gazon, le polo et le rugby. Deux autres sports collectifs étaient au programme : le football et le water-polo.
La boxe revient aussi dans le giron olympique, tout comme l'haltérophilie où apparaissent des catégories de poids, et le tir à l'arc.

En athlétisme, il y avait ru plusieurs fois des épreuves de steeple-chase, mais pour la première fois la distance retenue était de 3000 mètres, distance qui va ensuite perdurer. On note aussi le retour du 400 mètres haies, et la dernière apparition du tir à la corde au programme olympique.

L'aviron enregistre le retour de deux épreuves qui vont demeurer par la suite au programme : le deux barré et le double-scull.
Les épreuves de cyclisme se partagent à nouveau entre piste et route. Sur la piste, la distance de l'épreuve de vitesse est fixée une fois pour toutes à 1000 mètres.
L'équitation présente pour une unique fois des épreuves de voltige, en plus du concours complet, du dressage et du saut d'obstacles.
En escrime, on assista à des tournois aux 3 armes, en individuel et par équipes. Le problème des règles du fleuret avait été réglé. Au cours de ces JO, l'italien Nedo Nadi se signala en remportant 5 médailles d'or, aux 3 armes par équipes, et au sabre et fleuret individuel. Avec son frère Aldo, ce furent les deux seuls escrimeurs de l'histoire champions olympiques aux 3 armes : fleuret, épée et sabre.
En ce qui concerne les épreuves de lutte, on assista au retour des tournois de lutte libre en plus des épreuves de gréco-romaine.

En natation, les épreuves masculines étaient toujours les mêmes en dos, nage libre et brasse, tandis qu'une épreuve féminine supplémentaire était courue pour l'unique fois : 300 m nage libre.
Le plongeon est un autre sport où une épreuve féminine est créée : celle du tremplin.

Enfin, le quatrième sport accueillant des épreuves féminines est le tennis. En plus des épreuves de simple messieurs et dames, et de doubles messieurs et mixte, est créée la compétition de double dames. Il n'y a plus cette fois qu'une seule série de tournois, en plein air.
Les épreuves de tir étaient pléthore : 21, dont plus de la moitié d'épreuves par équipes. C'est dans cette discipline qu'on récompensa le médaillé le plus âgé de l'histoire des Jeux : le suèdois Oscar Swahn (73 ans). Il est devenu aussi le plus vieux champion olympique de l'histoire en 1912 à 65 ans.
En voile enfin, on disputait des régates dans 14 catégories, dont 2 épreuves de Dinghy dont ce fut la seule apparition aux Jeux.

Finalement, la Belgique fut très fière de recevoir les Jeux Olympiques. Deux ans après la Première Guerre Mondiale, le mouvement olympique réunissait de nouveau les peuples.


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  © Michel RELET 2000-2002.
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